Source : copié collé de l’article du blog du Maître Chat Lully

Frère Maximilien-Marie m’a raconté comment, dernièrement encore, il a dû “remettre les pendules à l’heure” auprès d’une personne – se prétendant chrétienne – qui se moquait de la croyance en l’enfer : elle affirmait que c’était complètement “ringard”, qu’au XXIème siècle on ne pouvait pas reprendre tels quels les mythes du Moyen-Age qui procédaient d’une pédagogie dépassée, basée sur la crainte, qu’enfin nous étions affranchis de ces fariboles par la connaissance du Dieu-Amour, qu’il était grand temps de dépasser une conception de Dieu vétéro-testamentaire, et que d’ailleurs personne n’était jamais revenu de l’enfer pour nous en prouver l’existence… etc.

Je lui ai donc demandé ce qu’il fallait répondre à cela. Il m’a alors dit qu’un prêtre qu’il avait connu se contentait de répondre par l’histoire suivante :

” Il y avait une fois deux jeunes poissons qui se promenaient ensemble. Soudain, l’un d’eux s’écria : “Hé, dis donc, regarde un peu ce joli petit ver tout dodu… Nous allons nous faire un petit goûter bien sympa!

Non, non! répondit son compagnon. Ce joli petit ver appétissant est accroché à un hameçon, l’hameçon est attaché à un fil invisible, le fil invisible est retenu par une canne à pêche, et au bout de la canne à pêche il y a un homme! Si tu avales le petit ver, tu seras pris à l’hameçon et l’homme tirant la canne à pêche te sortira de l’eau et tu finiras dans une poêle à frire…

Ha ha ha! ricana le premier. Cette histoire de la poêle à frire, ma grand’mère me la racontait déjà quand j’étais petit pour me faire peur et m’empêcher ainsi de faire des bétises! Mais c’est une sorte de mythe moralisateur pour nous apprendre à rester dans le bon chemin, rien de plus… D’ailleurs aucun des poissons qui se sont affranchis de cette vieille histoire n’est jamais revenu pour nous en attester l’existence de ta fameuse poêle à frire! Tu peux bien en rester à ces racontars de grand’mère, mais en ce cas tu ne seras jamais vraiment un poisson adulte, tu resteras dans un esprit de crainte puérile n’osant pas faire les expériences qui te permettent de juger par toi même…

Il alla donc croquer le petit ver dodu, fut tiré hors de l’eau, et finit lui aussi dans cette poêle à frire dont il ne revint pas plus que les autres pour en attester l’existence à ses frères poissons.”

* * * * * * *

Dieu est amour, nous n’en doutons pas un seul instant. C’est bien justement parce qu’Il nous aime qu’Il veut nous arracher au pouvoir de Satan et au péril de la damnation. Mais l’amour ne s’impose pas : Dieu nous a créés libres et, ce faisant, Il respecte notre liberté jusqu’à nous laisser le choix de refuser son amour en toute responsabilité et conscience.

Dieu ne ment pas : Il ne peut ni se tromper ni nous tromper. Or la Révélation contenue dans les Saintes Ecritures inspirées nous enseigne de manière catégorique la réalité de l’enfer. Et si le Fils de Dieu s’est incarné, dans le but de souffrir la Passion ; s’Il est mort sur la Croix dans des tourments inouïs, c’est justement pour nous racheter par son Sang précieux… Etait-il besoin de toute cette souffrance et de ce sacrifice, sans cesse réactualisé et offert sur l’autel de la Sainte Messe, si tous les hommes étaient automatiquement sauvés?

Les Saints Evangiles parlent en de nombreux endroits du “feu éternel préparé pour le démon et ses anges“, de la “géhenne de feu“, des “ténèbres extérieures, là où sont les cris et les grincements de dents…” Le Christ en nous avertissant ainsi ne nous prend pas pour des enfants, des éternels mineurs, des personnes incapables de choisir : bien au contraire Il travaille à former notre jugement et à nous donner les éléments décisifs pour décider en toute liberté et responsabilité.

En ces dernières semaines de l’année liturgique, les textes que la Sainte Eglise soumet à notre méditation sont axés sur les fins dernières, non pour nous maintenir dans une crainte servile et paralysante, mais pour nous encourager à être pleinement adultes dans nos choix de vie, nos orientations, nos décisions quotidiennes, au regard de l’éternité…

Et Jésus lui-même a répondu à l’argument de ceux qui prétendent que personne n’est jamais revenu de l’enfer : “Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent… S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, quelqu’un pourrait bien revenir de chez les morts qu’ils ne le croiraient point…”(Luc XVI, 29-31).

Lully.

Du relativisme

24 mars 2009

Avec l’orgueil, le relativisme est l’autre grand mal du monde postmoderne. Le relativisme est la doctrine des mous ! Dieu n’aime pas la demi-mesure, il vomit les tièdes. Lorsqu’on se donne à Dieu, c’est totalement ! Qui n’est pas avec lui, dans toute sa personne, est contre lui ! Il faut se méfier comme de la peste de la « politique » du moindre mal, l’Enfer est pavé de bonnes intentions, le relativisme en ce sens, trace un boulevard immense qui mène à la perdition !

Un beau boulevard, avec des arbres en fleur, des oiseaux qui chantent des mélodies envoutantes, des plaisirs immédiats, on y met même des tapis roulants pour vous faciliter la vie avec service VIP aux petits soins qui vous apporte votre soda glacé ! Il en arrive de partout, des tapis roulant, tous menant à cet immense et séduisant boulevard ou tout parait facile. Seulement voila, arrivé au bout le voile se lève et il est trop tard.
Mais il y a tout de même une bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de s’écarter de ce tapis roulant, il existe des sentiers qui permettent d’en sortir. En effet, il n’y a pas de prédestination, mais si ce boulevard mène à la perdition, il y a toujours une possibilité de « rédemption » et de Salut. En revanche cette route est bien moins large, et on s’attache à cacher  ces sentiers derrière des panneaux publicitaires lumineux  vantant un quelconque produit qu’il vous faut pour exister.

La marche vers la Sainteté, la marche vers Dieu, est un sentier difficile, où la source pour se désaltérer n’apparaît pas d’elle-même, il faut la chercher, la demander et la mériter. La chercher car il convient d’être un chercheur de la Vérité. La chercher, car dans le monde qui nous entoure c’est un effort quotidien que de savoir discerner ce qui est bon de ce qui est mal. La demander car la prière, et aussi par la fréquentation des sacrements (Eucharistie, Pénitence), c’est le moyen rédempteur et méritoire d’accéder aux grâces qui nous permettent de combattre la tentation de revenir sur le boulevard. Le mérite découle de cette sincère recherche de la connaissance de la Vérité et de la prière.